Il est des jours où l’on se rend compte ... comme finalement réveillé … de la petitesse de nos vies ... de l’étroitesse de notre monde …
Et dire qu’il suffit de sortir la tête de la fenêtre … et de bien regarder ce qui se passe en dehors de notre petit monde à nous …
Pourquoi ce délire ?
Je vous explique …
Jeudi dernier, à la nouvelle du tragique décès d’un collègue (Allah yarhamou), j’ai du me rendre en urgence chez lui à BouGhrara … un coin perdu du sud tunisien … à mi chemin entre Djerba et Médenine (via le bac) …
Là bas j’ai découvert des gens simples … des gens loin de notre mode de vie … de nos soucis et de nos problèmes …
Des gens qui vivent dans un autre monde … et qui appartiennent à une autre ère …
Des gens qui, en dépit de l’ampleur du drame, ont fait montre d’un courage et d’une force de croyance exceptionnelle …
On nous a reçu sous une tente berbère … on s’est assis par terre … comme tous les présents … comme eux … on nous a servi un couscous berbère … on nous a exceptionnellement trouvé des cuillères … car les autres ils le mangeaient avec leur mains nues …
On n’était pas loin de la mer … pas loin de la terre … et surtout très loin de nos vies compliquées …
Je me suis rappelé de notre insatisfaction chronique … malgré le confort dans lequel nous vivons … et j’ai pensé que nous étions stupides à ne pas réaliser combien nous avons de facilités dans nos vies …
Je me suis rappelé des fois où je m’étais énervé parce que le café était tiède … ou encore parce que j’ai du marcher une centaine de mètres pour acheter du pain … alors que certains se tapent des kilomètres pour ramener de l’eau potable … sans dire un mot … et souvent dans la bonne humeur …
Je me suis dit que nous étions peut être riches matériellement … mais eux ils l’étaient humainement … je pense qu’un retour à la nature est plus que obligatoire pour recouvrer un peu de son âme … pour devenir plus humains … et donc plus heureux …
A méditer …