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les vraies raisons du départ de Tahar Sioud de la présidence de la FTF

Foot et affaires : les vraies raisons du départ de Tahar Sioud de la présidence de la FTF Par Moncef MAHROUG (webmanager) La démission de M. Tahar Sioud n’a pas de cause sportive. En fait, le président de la FTF démissionne de ce poste qu’il occupe depuis mai 2007 à la demande des actionnaires de la BIAT et pour mieux se consacrer à cette dernière. Tahar Sioud est parti. Il a quitté la présidence de la Fédération Tunisienne de Football (FTF), après l’avoir exercée pendant quatorze mois. Annoncée depuis quelques jours, cette démission était acquise depuis quelques mois et si M. Sioud en retardé l’annonce et la mise en œuvre, c’est peut être seulement pour mener à son terme la saison qui s’achève et le processus de recherche d’un successeur à Roger Lemerre, le sélectionneur national dont le contrat est arrivé à échéance le 30 juin dernier. Un quotidien de la place –«Le Temps» en l’occurrence, dans son édition du mardi 22 juillet 2008- explique la démission du président de la FTF par les insultes que lui ont adressé des supporters, après la finale de coupe EST-ESS, qui lui reprochaient d’avoir «causé la défaite des leurs» en confiant la direction du match à un trio d’arbitres allemands. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le président de la FTF ne s’en va pas pour cette raison, ni à cause de l’entrée en lice catastrophique de l’équipe nationale dans les éliminatoires pour la Coupe d’Afrique des Nations et la Coupe du Monde 2010, ou de la gestion quelque peu maladroite de la fin de l’ère Lemerre et de la recherche d’un nouveau sélectionneur pour l’équipe nationale. En fait, le patron de la FTF abandonne la présidence de la FTF parce que… les actionnaires de la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) le lui ont demandé. Convaincu de l’importance de son apport à la banque, ils l’ont invité, non pas à choisir entre les deux présidences, mais de quitter le monde du football pour mieux se dédier aux affaires de la BIAT. Dès le début, le pari de M. Tahar Sioud de tenir en même les rênes de la plus importante fédération sportive de Tunisie et de l’une des plus grandes banques du pays paraissait très difficile à voir impossible à réussir. Non que l’homme manque de volonté ou d’énergie, mais parce que les deux institutions passant, pour des raisons diverses, par des phases très délicates de leurs vies, la gestion de leurs affaires exige un engagement total qui ne permet pas au président du conseil de la BIAT de se déployer en même temps sur deux fronts aussi chauds. Tahar Sioud a atterri en mai 2007 à la tête de la FTF avec pour mission d’en restaurer l’image et la crédibilité, après la crise qui l’avait opposé à la Fédération Internationale de Football Amateur (FIFA). Opposé par principe à la nomination de responsables de fédérations par le gouvernement, l’instance suprême du football mondial n’avait pas apprécié celle de M. Ali Labiedh au poste de président de la FTF, l’avait de fait boycotté jusqu’à ce que notre fédération se décident à adopter de nouveaux statuts conformes à ceux de la FIFA. Quelques jours seulement après son élection aux commandes de la FTF, son actuel président a été coopté par le conseil d’administration de la BIAT pour occuper le fauteuil de président du conseil, celui de directeur général revenant à M. Slaheddine Laadjimi, après que les actionnaires aient choisi de séparer les deux fonctions. M. Sioud est arrivé à la BIAT à un moment particulièrement important de la vie de la banque. Après le départ de M. Chakib Nouira –qui aura été le dernier p-dg de la BIAT-, les actionnaires, et en particulier le plus important d’entre eux, en l’occurrence le plus important d’entre eux, le groupe Mabrouk, ont décidé de lancer un vaste chantier de restructuration profonde de la banque afin de pallier à ses faiblesses endémiques. Et même si le poste de président du conseil est généralement honorifique, la BIAT constituait une exception, en raison de cette conjoncture particulière. Ce qui veut dire que ses actionnaires ne concevaient pas de se contenter d’un «président à mi-temps». Mais la présence de M. Sioud à la tête de la FTF ne posait pas qu’un problème de disponibilité. En fait les actionnaires de la BIAT étaient tout autant, voire davantage, gênés par les «coups» que M. Sioud, en tant que président de la FTF –un poste médiatiquement très exposé- et qui, selon eux, rejaillissaient négativement sur la banque. Une perception que le président du conseil d’administration de la BIAT a fini par comprendre et respecter. En tirant sa référence de patron de la FTF.

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