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David Irving : une belle preuve de la liberté d'epression à l'occidentale

David Irving se fait connaître en 1962 en publiant La Destruction de Dresde, livre consacré au bombardement par l'aviation britannique de la ville de Dresde, où périrent de nombreux civils allemands. Suite à ce livre médiatisé, il écrit en 1967 Accident: The Death of General Sikorski, où il prétand que la mort dans un crash d'avion du général polonais Władysław Sikorski, chef du gouvernement en exil à Londres, était un attentat fomenté par Churchill, afin de pouvoir « livrer » la Pologne à l'URSS.

David Irving est devenu un auteur à succès, reconnu pour ses talents d'écrivain et d'archiviste, mais controversé pour sa tendance à exhonérer le régime nazi en général, de même que ses principaux acteurs (en particulier, Adolf Hitler et Hermann Göring auquel il consacra une biographie) de la plupart de leurs crimes, tout en chargeant les alliés.

Irving a évolué avec les années vers des positions plus radicales et finit par tenir des propos négationnistes et à fréquenter les droites les plus extrêmes tant aux États-Unis qu'en Europe. En 2000, il a perdu le procès en diffamation qu'il avait intenté à Londres contre la politiste américaine Deborah Lipstadt. Il accusait cette dernière d'avoir ruiné sa réputation en le qualifiant de négationniste et de propagandiste pro-nazi. Le jugement déboutant Irving a établi que les constats de Lipstadt étaient fondés.

Par ce jugement, Irving est officiellement reconnu pour un apologiste d'Hitler et du IIIe Reich, un antisémite, un raciste, un falsificateur de l'histoire et un négationniste. Le juge Gray rendait son jugement le 11 novembre 2000. Il constatait :

« [Irving est] un négationniste actif; c'est un antisémite et un raciste; il s'associe avec des extrémistes de droite qui font la promotion du néo-nazisme [...]. Le contenu de ses discours et de ses interviews démontrent une tendance clairement pro-nazie et anti-juive.
Il fait sur le régime nazi de surprenantes affirmations, souvent infondées, qui tendent à exonérer les Nazis des atrocités épouvantables qu'ils ont infligées aux Juifs. [...]

De mon point de vue, la défense a établi que Irving avait un objectif politique. Un objectif qui, ainsi qu'il est légitime de l'inférer, le dispose, lorsqu'il le trouve nécessaire, à manipuler les données historiques de façon à les rendre conformes à ses croyances historiques. »

Il a été incarcéré en Autriche pour négationnisme (qui est un crime selon la loi autrichienne) le 11 novembre 2005. Il s'était rendu dans le pays alors qu'il y était officiellement interdit de séjour et mis en examen pour négation du génocide des Juifs. Lors de l'ouverture de son procès à Vienne, il a surpris l'auditoire en déclarant « Je plaide coupable d'avoir affirmé qu'il n'y avait pas de chambres à gaz à Auschwitz. Cette opinion était fausse », revenant ainsi sur ses convictions négationnistes.

À l'issue de sept heures de procès il a été condamné à trois ans de prison puis a fait appel. Au terme de cet appel, sa peine a été ramenée à un an de prison ferme. Irving a été libéré le 20 décembre 2006 sur ordre d'un juge autrichien qui a tranché sur son appel d'une condamnation à 3 ans de prison.

En mai 2007, Irving est reconnu en train de vendre ses livres à la Foire internationale du livre tenue à Varsovie, dont il est expulsé peu après.

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